Eloquence : art de bien parler.
Rhétorique : technique de l'éloquence.
En réfléchissant avec beaucoup de soin à l'art de bien parler (dans le but, en général, de persuader le destinataire de croire ou de faire quelque chose), les Grecs et les Romains ont jeté les bases de techniques qui sont toujours utilisées aujourd'hui par toutes les personnes qui prennent la parole en public (homme politique, avocat, professeur, animateur de télévision, élève qui passe un oral d'examen, etc.)
1. Les buts de l'éloquence
(Utilisez votre manuel p.50, et indiquez les mots latins : verbes à l'infinitif)
Le manuel utilisé par mes élèves est un ancien manuel Nathan : cf. l'image de la couverture en cliquant sur ce lien.
Je veux persuader mes auditeurs que j'ai raison. |
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Je veux leur présenter des bons arguments (pour mieux les persuader). |
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Je veux les émouvoir (pour mieux les persuader). |
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Je veux qu'ils éprouvent du plaisir à m'écouter (pour mieux les persuader). |
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2. Les moyens de l'éloquence : les principes de base de la rhétorique
(Utilisez votre manuel p.57, et indiquez les mots latins : noms)
Le manuel utilisé par mes élèves est un ancien manuel Nathan : cf. l'image de la couverture en cliquant sur ce lien.
Je commence par chercher des bonnes idées. |
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J'organise ces arguments de la manière qui sera à la fois la plus claire et la plus frappante pour mes destinataires. |
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J'emploie pour exprimer ces idées des phrases correctes, un vocabulaire riche et varié, des figures de style, des sonorités agréables ou surprenantes |
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Je mémorise tout ce texte pour pouvoir le dire sans hésitation et d'une manière qui ait l'air naturelle. |
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Je pense à tout mon corps : ne pas avoir de tics, ne pas regarder mes pieds, mais faire un geste frappant pour souligner une idée importante, etc. |
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Les trois premiers principes se retrouvent dans n'importe quel texte, qu'il soit écrit ou oral et quel que soit son genre (argumentation, récit, poésie, etc.)
Voici comment Cicéron résumait ce que vous venez d'apprendre dans un de ses livres, un petit manuel de rhétorique :
« Inventio est excogitatio rerum verarum aut veri similium, quae causam probabilem reddant ; dispositio est rerum inventarum in ordinem distributio ; elocutio est idoneorum verborum et sententiarum ad inventionem accommodatio ; memoria est firma animi rerum ac verborum ad inventionem perceptio ; pronuntiatio est ex rerum et verborum dignitate vocis et corporis moderatio. » Cicero, De Inventione, I 9
a) Entourez les mots latins correspondant aux cinq principes de base de la rhétorique.
b) Quel principe Cicéron appelait-il d'un autre nom que celui utilisé habituellement par les auteurs latins?
3. Les différentes parties d'un discours :
(Utilisez votre manuel p.57, et indiquez les mots latins : noms)
Le manuel utilisé par mes élèves est un ancien manuel Nathan : cf. l'image de la couverture en cliquant sur ce lien.
Introduction (qui doit capter l'attention des auditeurs) |
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Récit des événements |
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Arguments |
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Conclusion |
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Au
moment de la reprise, je fais noter aussi à côté les mots français qui
viennent directement des mots latins à compléter (exorde, narration,
confirmation, péroraison), d'autant plus importants à connaître qu'ils
peuvent être employés aussi en cours de français, et qu'ils seront
précieux à connaître au lycée.
4. Les trois sortes de discours :
(Utilisez votre manuel p.50)
Le manuel utilisé par mes élèves est un ancien manuel Nathan : cf. l'image de la couverture en cliquant sur ce lien.
- Un plaidoyer appartient à l'éloquence . . . . . . . . . . . . . . . . .
- Un discours politique appartient à l'éloquence . . . . . . . . . . . . . . . . .
- Un discours d'apparat appartient à l'éloquence . . . . . . . . . . . . . . . . .
Avez-vous bien compris ?
> Le sénateur Caton l'Ancien fait un discours devant le Sénat pour inciter Rome à détruire Carthage. C'est de l'éloquence . . . . . . . . . . . . . . . . .
> L'avocat Cicéron fait un discours dans un procès contre un gouverneur corrompu. C'est de l'éloquence . . . . . . . . . . . . . . . . .
> Un orateur romain prononce l'éloge de Jules César lors de son triomphe au retour d'une campagne victorieuse. C'est de l'éloquence . . . . . . . . . . . . . . . . .
5. Le pouvoir de la rhétorique
(Utilisez votre manuel p.62-63)
Le manuel utilisé par mes élèves est un ancien manuel Nathan : cf. l'image de la couverture en cliquant sur ce lien.
Qui a dit « Cedant arma togae. » ? . . . . . . . . . . . . . . . . .
Que signifie cette expression ?
Traduction : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Explication : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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L' "Actio" reposait sur un certain nombre de codes.
Des manuels exposaient, illustrations à l'appui, les meilleurs moyens de positionner son corps, ses bras, ses mains. On en retrouve des extraits à la Renaissance, inspirés des modèles antiques, telle ces planches de la Chironomia de John Bulwer, ouvrage paru en Pologne en 1644.
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Robert Delord, sur le site, "ATC, Arrête ton char, Langues et Cultures de l'Antiquité", présente un travail semblable au mien sur ces planches de la Chirologia : http://www.arretetonchar.fr/wp-content/uploads/2013/IMG/pdf_chironomia_Bulwer_-_poly_eleves.pdf
Travail avec ses élèves : http://www.arretetonchar.fr/chironomia-quand-les-mains-ont-la-parole/
Exemples de sujets de controverses
Ces sujets étaient proposés par les professeurs de rhétorique à leurs élèves qui devaient composer et prononcer le discours de défense ou d'accusation. On en a retrouvés dans des manuels, notamment les Controverses de Sénèque le Rhéteur et la Rhétorique à Herrenius d'auteur inconnu.
Le texte en capitales qui précède parfois le sujet est le texte de loi. Attention, il ne s'agit pas forcément d'une loi romaine existante, mais d'une loi supposée, qui va permettre de mettre en scène un sujet particulièrement problématique. . .
1. Le rescapé du naufrage réclamant la cargaison
Il y a une loi qui prescrit que ceux qui ont abandonné un navire à cause d'une tempête perdent tout et que leur navire et tout le reste (si cela a échappé au naufrage) appartiennent à ceux qui sont restés dans le navire.
Lors d'une très grande tempête, tous les passagers ont abandonné le navire et sont montés dans un canot, à l'exception d'un seul qui, malade, n'a pu quitter le navire et s'enfuir. Par hasard et fortuitement, le navire est conduit intact dans un port. Le passager malade entre en possession du navire. L'ancien propriétaire le réclame.
Rhétorique à Herrenius (auteur inconnu du Ier s. av. JC), I 19
2. Crux servi venenum domino negantis (La croix pour l’esclave qui a refusé du poison à son maître)
Aeger dominus petit a servo, ut sibi venenum daret; non dedit. Cavit testamento, ut ab heredibus crucifigeretur. Appellat servus tribunos.
Sénèque le Rhéteur (Ier s. av. et ap. JC), Controverses, II 9
3. Adoptandus post tres abdicatos (Le fils devant être adopté après trois fils déshérités)
Dives tres filios abdicavit. Petit a paupere unicum in adoptionem. Pauper dare vult; nolentem ire abdicat. Contradicit.
Sénèque le Rhéteur (Ier s. av. et ap. JC), Controverses, II 1
4. Raptor patrem non exorans (Le violeur qui n’a pas touché son père par ses supplications)
RAPTOR, NISI ET SUUM ET RAPTAE PATREM INTRA DIEM TRICESIMUM EXORAVERIT, PEREAT (un violeur, s’il n’a pas touché par ses supplications et son père et le père de la victime avant trente jours, doit périr).
Raptae patrem exoravit, suum non exorat. Reum facit dementiae.
Sénèque le Rhéteur (Ier s. av. et ap. JC), Controverses, II 3
5. Raptor duarum (Le violeur de deux femmes)
RAPTA RAPTORIS AUT MORTEM AUT INDOTATAS NUPTIAS OPTET (une femme violée doit choisir entre la condamnation à mort de son violeur ou le mariage avec lui sans dot).
Una nocte quidam duas rapuit. Altera mortem optat, altera nuptias.
Sénèque le Rhéteur (Ier s. av. et ap. JC), Controverses, I 5
6. Sacerdos prostituta (La prêtresse prostituée)
SACERDOS CASTA E CASTIS, PURA E PURIS SIT (une prêtresse doit être chaste, issue de parents chastes et pure, issue de parents purs).
Quaedam virgo a piratis capta venit ; empta a lenone et prostituta est. Venientes ad se exorabat stipem. Militem, qui ad se venerat, cum exorare non posset, colluctantem et vim inferre volentem occidit. Accusata et absoluta et remissa ad suos est. Petit sacerdotium. Contradicitur.
Sénèque le Rhéteur (Ier s. av. et ap. JC), Controverses, I 2
7. Archipiratae filia (La fille du chef des pirates)
Captus a piratis scripsit de redemptione; non redimebatur. Archipiratae filia jurare eum coegit, ut duceret se uxorem, si dimissus esset; juravit. Relicto patre, secuta est adulescentem; duxit illam. Orba incidit; pater imperat, ut archipiratae filiam dimittat et orbam ducat. Nolentem abdicat.
Sénèque le Rhéteur (Ier s. av. et ap. JC), Controverses, I 6
Parfois, les cas évoqués dans les véritables recueils de lois sont aussi tordus que les cas fictifs imaginés par les professeurs de rhétorique.
Exemple :
8. Le joueur de balle et le barbier
Loi « Aquilia » (C'est une très ancienne loi de Rome, qui date du IIIe s. av. JC) : UT QUI SERVUM SERVAMVE ALIENUM ALIENAMVE QUADRUPEDEM VEL PECUDEM INJURIA OCCIDERIT? QUANTI ID IN EO ANNO PLURIMI FUIT, TANTUM AES DARE DOMINO DAMNAS ESTO (Celui qui aura tué sans raison un esclave, homme ou femme, appartenant à autrui, un animal à quatre pattes ou une bête de troupeau, sera obligé de donner au maître une quantité d'airain correspondant à la plus haute valeur qu'avait eu cette chose au cours de l'année.)
Mela scribit, si, cum pila quidam luderent, vehementius quis pila percussa in tonsoris manus eam dejecerit et sic servi, quem tonsor habebat, gula sit praecisa adjecto cultello : in quocumque eorum culpa sit, eum lege Aquilia teneri. Proculus in tonsore esse culpam : et sane si ibi tondebat, ubi ex consuetudine ludebatur vel ubi transitus frequens erat, est quod ei imputetur ; quamvis nec illud male dicatur, si in loco periculoso sellam habenti tonsori se quis commiserit, ipsum de se queri debere.
Code Justinien (recueil de lois du VIe s. ap. JC), livre IX, 2, 11
Le travail que je fais avec mes élèves :
Après un temps de travail autonome plus ou moins long selon l'implication des élèves, nous complétons ensemble et commentons lafiche sur la rhétorique et les planches de la Chironomie.
Le travail de traduction des sujets de controverse se fait en deux temps.
1) Les élèves, en groupe et avec dictionnaires (et du vocabulaire à retenir fourni), traduisent les sujets 1 à 5, courts et faciles (chaque groupe commençant par une phrase différente, afin qu'au bout d'1h, tous les sujets aient été travaillés par au moins un groupe). On fait une reprise collective.
J'intercale parfois avant la 2e étape un cours de langue sur les participes (présents et passés, assez nombreux dans ces textes) et sur l'ablatif absolu. Selon l'implication des élèves, j'ajoute aussi un cours sur le passif et sur le subjonctif (assez nombreux aussi dans ces textes) ; si c'est trop dur d'aborder tous ces cours de langue d'un coup, je fais des "cours express" (on note en 10 mn ce qu'il faut retenir, on voit comment cela fonctionne dans les textes qu'on a sous les yeux, pas d'exercices ni d'interro, on laisse reposer, et j'y reviens plus tard dans l'année quand nous rencontrons à nouveau ces faits de langue)
2) Traduction des sujets 6 et 7, plus longs, répartis entre les groupes. Puis reprise collective.
Le texte 8 est vraiment difficile. Nous le traduisons donc tous ensemble, au vidéo-projecteur, et j'aiguille beaucoup les élèves.
Il
va de soi que, dès les premières traductions, des discussions
passionnées commencent à s'élever parmi les élèves sur les faits
racontés dans les textes. Je les laisse alors s'exprimer spontanément,
en recadrant si besoin par des précisions historiques sur la société
romaine (et en rappelant que ces sujets sont fictifs et ne reflètent
pas la vie quotidienne des Romains !), et j'annonce déjà qu'ils auront
précisément à faire eux-mêmes un travail argumentatif sur l'un de ces
sujets.
Si vous êtes professeur et que vous désirez ce document en format Word ou que vous hésitez sur les traductions, vous pouvez m'écrire (adresse de messagerie en bas de la page)
Après avoir lu ces sujets de controverses avec les élèves, on peut leur proposer de préparer eux-mêmes un discours en plaidant pour ou contre à partir de l'un des sujets proposés.
Je les laisse choisir les sujets qu'ils veulent,
à une condition : tout sujet abordé devra être traité par au moins deux
élèves, chacun traitant de l'une des deux thèses possibles. Mais il est
possible que certains sujets ne soient traités par aucun élève, comme
il est possible que, pour certains sujets, plusieurs élèves traitent la
même thèse.
Quelques accessoires non négligeables:
- une toge prétexte (facile à confectionner avec du tissu blanc bon marché et une bande de tissu rouge ; les dimensions figurent dans plusieurs manuels de latin ou dans le Guide Romain antique)
- un "bâton de parole" pour les débats (n'importe quel bout de bois ou de roseau, ou même un stylo, mais c'est mieux quand c'est joli) dont le détenteur seul est autorisé à parler
- un sablier (à défaut de clepsydre) pour réglementer tous les temps de paroles, ceux des discours et ceux des débats
Pour faciliter les choses, liste des deux thèses à plaider pour chaque sujet :
S1
Le passager malade doit entre en possession de la cargaison
L'ancien propriétaire doit garder le navire en sa possession
S2
L'esclave doit être crucifié
L'esclave ne doit pas être crucifié
S3
Le fils pauvre doit obéir à son père et se laisser adopter par l'homme riche
Le fils pauvre a le droit de refuser de se laisser adopter par l'homme riche
S4
Le fils violeur doit mourir
Le fils violeur doit avoir la vie sauve
S5
Le violeur doit mourir
Le violeur doit épouser la femme qui le demande
S6
La jeune fille peut devenir prêtresse
La jeune fille ne peut pas devenir prêtresse
S7
Le fils doit obéir à son père et épouser l'orpheline
Le fils doit rester marié à la fille du chef des pirates
S8
Le barbier est coupable
Le barbier n'est pas coupable
Noms des orateurs : |
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Le plan de votre discours
Exorde : introduction, avec « captatio benevolentiae »
Cette partie doit être courte, mais ne doit pas être oubliée.
La « captatio benevolentiae » peut se faire par une interpellation violente de l'auditoire (par exemple une phrase qui claque, comme « Un homme est mort ! », ou une implication directe comme « Mesdames, Messieurs, beaucoup d'entre vous, ici, ont des enfants, des neveux, des nièces... ») ou par une citation latine (pensez aux phrases de la semaine!)
La « captatio benevolentiae » ne suffit pas. Il faut ensuite une ou deux phrases pour rappeler brièvement la raison de ce procès et annoncer déjà la thèse qui sera soutenue.
Narration : récit des faits, en théorie objectif, mais qui peut être déjà biaisé par des expressions comme « ce pauvre... », « ce courageux... », ainsi que par le ton et les gestes.
Cette partie doit être longue. À vous d'imaginer un récit plus fourni que les simples faits évoqués dans le sujet. Vous pouvez nommer les pesonnages, ajouter d'autrs personnages, des circonstances qui donnent un autre éclairage à l'histoire, etc. : tout ce que vous voulez à condition que cela reste cohérent avec l'énoncé du sujet.
Au moment de l'oral : si vous n'êtes pas le premier à parler sur ce sujet et que votre adversaire a proposé un récit différent, n'hésitez pas à l'accuser de mensonge ou d'être mal renseigné ; mais si cela est trop compliqué pour vous d'improviser à ce moment-là, ne vous compliquez pas les choses, vous improviserez au moment du débat.
Confirmation :
- au moins trois arguments, présenté dans un ordre choisi : du plus évident au plus inattendu
- éventuellement un contre-argument (vous imaginez l'argument que pourrait vous opposer votre adversaire et vous y répondez) ; mais vous pouvez aussi garder cela pour le débat
Cette partie doit être longue. Chacun des trois arguments doit être développé.
Comment développer un argument ? Par exemple en reprenant les faits de la narration (docere), en faisant des démonstrations rationnelles (suadere), en faisant appel à la sensibilité de l'auditoire (suadere), en mettant l'auditoire de son côté par l'humour (placere). Une ou deux citations latines bien choisies peuvent aussi faire leur effet ici, ou encore des allusions à des épisodes célèbres de l'histoire de Rome (pensez à ce que nous avons étudié en classe)...
Les auditeurs doivent comprendre quand vous passez d'un argument à l'autre. Dire « Mon premier argument... », « Mon deuxième... » est maladroit, mais c'est encore mieux que rien. Le mieux est de les annoncer par des petits mots discrets, mais clairs, comme « D'abord... », « D'autre part... », « De plus... », « Enfin... », « Mais surtout... »
Péroraison : conclusion, qui doit reprendre brièvement la thèse que vous défendez, puis se terminer sur des généralités (la grandeur de Rome, les traditions, etc.)
Cette partie doit être courte, mais ne doit pas être oubliée.
Là aussi, vous pouvez terminer par une citation latine. Soignez bien votre péroraison, avec des phrases qui sonnent bien, prononcées lentement, des gestes solennels. N'oubliez pas que ce sont les derniers mots que votre auditoire va retenir. Banissez les phrases du genre « Bon, ben voilà », « J'ai fini. », « C'est tout. » Si vous êtes vraiment éloquent, tout l'auditoire aura parfaitement compris que vous avez fini : c'est comme un morceau de musique, les auditeurs comprennent tout de suite qu'ils sont en train d'entendre les dernières notes d'un morceau.
Ensuite, la séquence se poursuivra naturellement sur quelques extraits de discours de Cicéron...
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